26/04/2019 - Portraits

par nicolas joannès - photos frederic remouchamps

une constante amélioration

Aurélien Mateo

Ostéopathe pour chevaux de formation, Aurélien Mateo s'est rapidement dirigé vers la maréchalerie qui lui permet d'offrir une véritable continuité dans son travail. Une renaissance pour ce maréchal-ferrant guidé par une passion qu'il aime partager.

Longines World’s Best Racehorse

« J'ai énormément de gratitude envers les chevaux » nous assène directement Aurélien Mateo. Assurément, nous rencontrons ici un véritable passionné. « Je ne remercierai jamais assez les chevaux pour ce qu'ils m'ont apporté : ils m'ont permis de grandir et de rencontrer des gens formidables ».

Après ses cinq années de formation d'ostéopathe pour chevaux en Suisse et en Angleterre, Aurélien Mateo s'est très vite rendu compte des spécificités du cheval, comme il nous l'explique : « On peut considérer les pieds des chevaux comme ses quatre fondations. Quatre petites fondations qui sont statiques mais aussi dynamiques dans le cas d'un cheval. Et si ces fondations ne sont pas parfaites, on a beau manipuler le dos, on n’arrivera pas à un résultat optimal. C'est comme pour un bâtiment : si les fondations ne sont pas correctes, on n’arrivera pas à éliminer les fissures. » En comprenant cela, Aurélien Mateo a remarqué qu’il arrivait parfois à régler des problèmes de dos en ne travaillant que sur les pieds. C'est ce qui l'a poussé à orienter sa carrière vers le métier de maréchal-ferrant. « Et comme je voulais faire les choses bien, j’ai commencé à travailler avec le maréchal de Nelson Pessoa qui représente quelqu’un de reconnu et d’expérience. C’est comme cela que je suis arrivé en Belgique depuis la France. » Un plat pays qu’il n’a plus quitté depuis.

Longines World’s Best Racehorse

Pour Aurélien Mateo, le maréchal-ferrant doit répondre à plusieurs exigences : « Il se doit d'être un véritable passionné, un homme de chevaux. Il doit être capable d'appréhender les chevaux de manière individuelle. On peut, par exemple, se fâcher avec certains mais pas avec d'autres car ils ont un caractère plus sauvage. Chaque cheval doit donc être traité de manière différente. » Cette façon de travailler donne des résultats qui sont parfaitement concrets. « Après mon travail, je vois que le cheval se sent mieux. » explique le maréchal-ferrant. « Les vétérinaires nous confirment aussi que le cheval est moins sensible et les échographies montrent qu'il y a moins de cellules oncogènes. Une ferrure parfaitement adaptée offre vraiment des résultats objectifs et mesurables. Si un humain a des chaussures qui ne sont pas adaptées, il les jette au bout de deux minutes. Au contraire, un cheval ne peut le faire et il compense grâce à sa grande capacité d'adaptation. Les besoins des chevaux sont très spécifiques et c'est à nous de nous adapter et de les comprendre. »

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« J'ai énormément de gratitude envers les chevaux » nous assène directement Aurélien Mateo. Assurément, nous rencontrons ici un véritable passionné. « Je ne remercierai jamais assez les chevaux pour ce qu'ils m'ont apporté : ils m'ont permis de grandir et de rencontrer des gens formidables ».

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« ON PEUT CONSIDÉRER LES PIEDS DES CHEVAUX COMME SES QUATRE FONDATIONS. QUATRE PETITES FONDATIONS QUI SONT STATIQUES MAIS AUSSI DYNAMIQUES DANS LE CAS D'UN CHEVAL. ET SI CES FONDATIONS NE SONT PAS PARFAITES, ON A BEAU MANIPULER LE DOS, ON N’ARRIVERA PAS À UN RÉSULTAT OPTIMAL. C'EST COMME POUR UN BÂTIMENT : SI LES FONDATIONS NE SONT PAS CORRECTES, ON N’ARRIVERA PAS À ÉLIMINER LES FISSURES. »

Aurélien Mateo est un véritable passionné qui vit et respire chevaux toute la journée, sept jours sur sept. Au-delà de son activité professionnel, il est également cavalier et possède plusieurs chevaux. Un animal qu’il connaît et sent donc parfaitement. « On a un dialogue avec les chevaux. » dévoile-t-il. « Ils nous parlent beaucoup. Cela se fait par les gestes, par l'approche et l'intention qu'on a envers eux. Cela me ramène à ma formation d'ostéopathe où l'on disait « seul l'intention compte ». Grâce à cela, les chevaux sont souvent plus calmes avec moi. »

Est-ce qu'il perd de sa motivation au fil des années ? Certainement pas : « Quand je fais un nouveau ferrage et que mon client vient me voir et me dit avec des étoiles dans les yeux : « Aurélien, merci. Grâce à toi, mon cheval a véritablement volé », c'est tout simplement ce qui fait mon bonheur. C'est pourquoi je me lève tous les matins. » Sa carrière est finalement composée d'histoires de rencontres entre lui et ses chevaux mais également entre lui et ses clients et les personnes avec qui il continue d'apprendre son métier. « Régulièrement, je prends la route, je prends l'avion pour rencontrer des professionnels et me remettre en question afin de m'améliorer continuellement» conclut-t-il.

Longines World’s Best Racehorse

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« Il se doit d'être un véritable passionné, un homme de chevaux. Il doit être capable d'appréhender les chevaux de manière individuelle. On peut, par exemple, se fâcher avec certains mais pas avec d'autres car ils ont un caractère plus sauvage. Chaque cheval doit donc être traité de manière différente. »

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