14/08/2019 - Portraits
TEXTE PAR Maxime Pasture & Photos par Nuno Madeira
Christophe Verhulsel
Portrait
Christophe Verhulsel est, avant tout, un cavalier professionnel. Mais il y a bientôt 10 ans, il a décidé de se lancer dans un projet qu'il n'aurait lui-même, pas vraiment imaginé : avoir sa société de formation et dénicher des chevaux de sport de haut niveau. Nous l'avons rencontré, sans stress, en toute tranquillité. Cela tombe bien, l'homme aime prendre son temps. Une philosophie, qui de nos jours, est bien respectable. Rencontre... intemporelle.
Il n'est pas aisé de traverser Lasnes sans sillonner ses quartiers chics et ses belles routes. Pourtant, en osant s'aventurer dans une voie sans issue, au tarmac plus usé, vous aurez une chance d'y rencontrer l'une des merveilles de la commune : une ancienne ferme, entourée de prairies au relief marqué. Aujourd'hui, cette propriété n'accueille plus de bovins. Elle fait le bonheur des canassons. Certains d'entre eux pourraient d'ailleurs bien devenir des stars du circuit international. C'est le souhait de Christophe Verhulsel, qui y travaille tous les jours, avec patience. Il y travaille car sélectionner et former des chevaux de jumping à haut potentiel, c'est son métier. Pourtant, en étant issu d'une famille nourrissant aucun rapport avec le monde hippique et en étant cavalier amateur jusqu'à ses 17 ans, Christophe ne croyait pas, un jour, vivre de cela.
Fruit d'expérience et d'amour
Ce n'est qu'à la majorité que cet originaire de Braine-l'Alleud intègre l'école d'équitation de Gesves, dans le namurois. Avec succès. Très vite, il monte de nombreux jeunes chevaux dans un haras : « Avec 21 chevaux, les journées étaient très longues ». C'est là qu'il s’aperçoit qu'éviter de compter ses heures pour les chevaux lui plaît. Il monte alors pour différents propriétaires avant de rencontrer, par hasard, hors du monde équestre, Stéphanie Stordeur. Elle devient sa compagne et on le sait, parfois, le hasard... Cela se vérifie encore car les parents de Stéphanie possèdent une ferme, transformée et développée en écurie pour particuliers. L'affaire tourne et dans cet engouement, Stéphanie propose à Christophe de lancer son commerce. Lui qui pensait finir salarié dans un haras... Il n'en est rien ! Stéphanie lui met, il y a 10 ans, 8 box à sa disposition. Aujourd'hui, Christophe en jouit de 25. « Sans Steph' et mes beaux parents, je ne suis rien ». Après 10 ans, la reconnaissance est toujours au beau fixe. Pour certains, cela correspond à une éternité. Mais malgré ce temps écoulé, l'homme estime que les écuries d'Argenteuil pâtissent encore de jeunesse. Les projets d'agrandissement sont seulement en train de fleurir, mais les idées, elles, sont bien en place...
L’amour des chevaux
En pleine interview, un cheval traverse devant Christophe Verhulsel. Pour lui, le temps s'arrête. Il le regarde passer et oublie presque ma présence. C'est sûr, les chevaux, il n'en aura jamais assez ! Voilà pourquoi l'écurie va seulement grandir pour qu’il puisse prendre le temps qu'il faut pour faire progresser les chevaux, sans jamais les brusquer. En fait, Christophe pense davantage aux chevaux qu'à lui. « Mon plaisir, mon besoin, c'est de voir mes chevaux progresser et qu'ils sautent bien. »
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