07/08/2021 - Portraits
Sortie de crise avec le jeune cavalier Martin Fuchs
Victorieux au rolex Grand Prix du prestigieux CHI de Genève en décembre 2019, tout juste avant que la pandémie ne paralyse la compétition durant des mois, le jeune cavalier suisse Martin Fuchs (29 ans) a enfin retrouvé ses concullègues sur les pistes des concours internationaux au printemps dernier. Via Zoom, il nous a confié ses espoirs et ses projets en cette sortie de pandémie.
Après Genève, Martin Fuchs a été le prétendant au Rolex Grand Slam of Show Jumping pendant plusieurs mois en raison du gel des compétitions lié à la Covid-19. Malheureusement pour lui, il ne s’est pas imposé avec Clooney 51 aux Dutch Masters en avril dernier. Mais Fuchs garde la tête haute. « J’essaie de voir tout cela avec sérénité et pour la suite, je ferai tout pour être au sommet de ma forme. »
La crise sanitaire vous a-t-elle permis de poser un regard différent sur votre carrière ?
« Il faut vraiment consacrer sa vie entière au sport si on veut réussir et donc sacrifier beaucoup d’autres choses. Mais le jeu en vaut la chandelle car ce sport vous le rend bien. Ceci dit, durant la pandémie, je me suis rendu compte que je pouvais éprouver du plaisir à faire d’autres choses que mon métier. Je voyage normalement chaque semaine avec 3 à 5 chevaux du mercredi au dimanche. Notre sport ne connaît pas de trêve, ni hivernale ni estivale. Là, j’ai passé du temps avec mes proches, ce que je fais souvent sur la route, mais c’était chez moi cette fois. J’en ai aussi profité pour me reposer tout en continuant à m’entraîner dehors avec mes chevaux, alors que beaucoup de personnes étaient, elles, cantonnées dans leur appartement… »
Le fait d’appartenir à une famille de cavaliers a-t-il constitué un atout pour vous ?
« Fils de cavaliers, j’ai eu l’avantage de pouvoir monter très jeune et de connaître tous les grands cavaliers depuis mon enfance. Cela a constitué un avantage certain quand j’ai débuté la compétition. Confronté aux grands noms pour la toute première fois sur la piste, j’ai sans doute été moins intimidé.»
Quels sont le pire et le meilleur des souvenirs de votre carrière, pour le jeune cavalier que vous êtes ?
« Mon pire souvenir remonte au Rolex Grand Prix à Aix La Chapelle en 2016 où, à deux doigts de la victoire dans cette prestigieuse manifestation qui me faisait rêver depuis mon enfance, Clooney 51 a refusé de sauter le dernier obstacle. J’étais dévasté après ce Grand Prix. Mais dès le lendemain je me suis levé super-motivé laissant toute rancœur derrière moi. Cet incident m’a beaucoup appris. Je n’avais pas suffisamment aidé mon cheval à avoir confiance et à rester calme. Nous y travaillons sans cesse depuis lors, ce qui a été tout au bénéfice de notre partenariat. Et pour ce qui est de mon meilleur souvenir : sans conteste ma victoire au Rolex Grand Prix de Genève en 2019 devant ma famille entière et mes compatriotes. Je considère par ailleurs qu’être un
« Témoignage Rolex » à mon âge, est un grand honneur. »
En découvrir davantage
Pour rester dans l’émotion, inscrivez-vous à notre newsletter