Pierre Durand et Jappeloup
Entre hasard et volonté
Peu enthousiaste au début, Pierre Durand parlait même d’un « cheval qui agace » lors de ses premières rencontres avec Jappeloup.
Mais tout a très vite changé et ces deux-là se sont finalement trouvés. Ensemble, ils ont fait rêver la planète :
« Ce que je retiens de tout cela, c’est que Jappeloup est devenu un mythe et que notre carrière sportive s’est frayé un passage dans la grande histoire de l’équitation ; malgré les jalousies, malgré les détracteurs, rien ne vaut notre apport à ce sport. Avec mon seul rêve de gamin et un cheval venu de nulle part, j’ai dessiné un cercle enchanté de désirs et de frissons. Avec nous, beaucoup ont fait le voyage vers la lumière ; en offrant une palette d’émotions inoubliables, nous avons fait du bien. Nous avons fait le Bien. Si ce doit être le bilan de ma vie, j’en serai heureux. Improbable et fascinante aventure que la nôtre, qui s’est inscrite avec panache dans l’idéal olympique. La flamme, c’est celle de l’espoir de la fraternité, celle de la foi en l’homme courageux, généreux et respectueux des autres. A Lausanne, au siège de l’olympisme, Jappeloup restera le symbole le plus abouti de cette rencontre entre l’homme et le cheval. »»
Mais tout a une fin. Le 5 novembre 1991, Jappeloup décède soudain alors qu’il venait de prendre une retraite bien méritée.
Rien ne traduira de manière plus sensible l’émotion ressentie par Pierre Durand à la mort de son cheval que le dernier paragraphe de son livre : « Mon bel ami, tu as eu une destinée fulgurante. De ta naissance à ta mort, tu as été exceptionnel. Nos yeux t’ont vu petit alors que tu étais un géant. Mon succès, je l’ai construit autour d’un rêve, il ne m’a pas été donné. Ni « enfant de la balle », ni riche héritier, j’ai gagné par moi-même mes galons et livré de vraies batailles, sur et en dehors des terrains de concours. Pourquoi nos chemins se sont-ils croisés ? Ce questionnement me hantera jusqu’à mon dernier jour. Etait-ce le hasard ? Etait-ce la volonté ? Les deux, évidemment, plus une force supérieure. Jappeloup, en partant, tu m’as laissé bien seul... »
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