01/02/2017 - Lifestyle

Stephanie Revennaugh

ArtistE

C’est dans les allées du Longines Masters de Los Angeles que des œuvres atypiques et majestueuses ont retenu toute notre attention. Il s’agit de sculptures d’argile qu’on croirait presque réelles ! La créatrice se nomme Stephanie Revennaugh. Ses mots nous ont autant émerveillés que ses créations…

Longines World’s Best Racehorse

Stephanie, avant toute chose, comment vous est venue cette passion pour les chevaux ?

J’aime penser que ce sont les chevaux qui m’ont choisie. Bien avant que je ne sois autant impliquée dans le milieu, les chevaux m’ont toujours fascinée pour leur force et leur beauté. Ils captivaient mon esprit. Lorsque j’avais 7 ans, nous avons déménagé dans une maison de campagne de l’Ohio. Les voisins avaient des chevaux. Je pensais que c’était le paradis ! Mon enfance a été bercée par les balades à cheval dans les bois, les collines et les pâtures. Puis, à mes 12 ans, ma famille a déménagé en Amérique du Sud. C’est là que j’ai découvert le saut à cheval. Je participais à quelques concours. Puis, au fil des années, j’ai travaillé pour quelques écuries.

J'ai le meilleur des jobs !

Toute petite, vous dessiniez déjà des chevaux. Mais la sculpture est quelque chose de tout à fait différent non ? Comment avez-vous appris ?

Réaliser de l’art visuel demande de l’observation. Pour moi, le dessin, la peinture et la sculpture ne sont donc pas très différents. Sculpter représente juste un dessin réalisé de 1.000 angles différents. Les années passées à observer les chevaux ont enraciné en moi leur langage, leur énergie et leurs mouvements. Je parviens donc aisément à créer leurs formes et les dessiner de de différents points de vue avec de l'argile. Mon approche de la sculpture provient de mon expérience avec la peinture à l’huile. J’applique l’argile comme j’appliquerais un coup de pinceau.

Longines World’s Best Racehorse

Oui, car vous avez étudié la peinture durant 3 ans. Votre ambition était-elle déjà d’apprendre à peindre des chevaux ?

Lorsque j’ai commencé à étudier la peinture, je ne voulais délibérément pas peindre de chevaux. Apprendre l’art était beaucoup plus important que de se braquer sur une thématique. En fait, je ne suis retournée vers les chevaux que lorsque j’ai commencé à sculpter. J’ai remarqué qu’il y avait beaucoup de bons artistes qui tentent de travailler sur les chevaux, sans succès, tout autant que des gens du milieu équestre qui essayent de faire de l’art. Créer de l’art équin, un mariage entre art et cheval, est quelque chose de spécial. C’est ce que je m’efforce de faire.

Longines World’s Best Racehorse

Vous avez exposé à la Coupe du Monde et autres Longines Masters. Comment les plus grands cavaliers décrivent-ils vos œuvres ?

Lorsque j’ai exposé pour la première fois devant un public averti, j’étais nerveuse ! Mais directement, la réception a été massivement positive. Je suis souvent complimentée sur ma compréhension de l’anatomie et du comportement équins. Mais ce que les gens aiment le plus, ce sont la texture et le mouvement. Ils veulent toujours toucher l’œuvre. Ce que j’encourage évidemment ! L’une de mes sculptures était le trophée du Longines Grand Prix à la Coupe du Monde Del Mar 2015. C’est Beezie Madden qui l’a remporté. C’était un grand honneur !

Vous semblez attacher beaucoup d'importance au sentiment. Comment arrivez-vous, avec une seule sculpture, à exprimer votre sentiment ?

Avant de commencer une œuvre, j’ai toujours une idée en tête à exprimer. Malgré cela, ma pièce la plus récente n’a toujours pas de nom ! Elle représente deux chevaux qui se grattent et s’enlacent l’un l’autre. On a tous déjà vu cela ! Je voulais donc célébrer cette complicité. J’espère évoquer chaleur, amour, gentillesse et joie aux spectateurs. Ce sont les sentiments que je ressens lorsque je vois des chevaux. Une autre pièce, Sola, est inspirée d’un cheval sauvage que j’ai vu au Dakota. Elle est un peu mélancolique. La vie de ce cheval n’a pas été facile mais il est noble, majestueux et a des capacités.

Longines World’s Best Racehorse

L’art vous occupe maintenant à temps plein depuis 6 ans. Peut-on parler de l’aboutissement de toute une vie ? D’une retranscription de votre passion en art ?

Comme vous dites, c’est une transmission de ma passion en art. J’ai dessiné ma vie autour de l’art et des chevaux. Mais aussi des whippets ! (Rires) D’ailleurs, mon chien adoré apparaît dans certaines de mes œuvres. Je suis heureuse d’avoir parcouru ce chemin. J’ai le meilleur des jobs !

Texte par Maxime Pasture

www.stephanierevennaughfineart.com

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