Reportage

the
hong kong
jockey club

equine hospital

Au paradis des courses hippiques, les anges à quatre sabots sont choyés. Découverte de la clinique équine du Hong Kong Jockey Club. Entretien avec son Chef Vétérinaire, le Docteur Christopher Riggs.

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Au paradis des courses hippiques, les anges à quatre sabots sont choyés. Découverte de la clinique équine du Hong Kong Jockey Club. Entretien avec son Chef Vétérinaire, le Docteur Christopher Riggs.

The Hong Kong Jockey Club
Docteur Christopher Riggs - Chirurgien équin

A Hong Kong, alors que 7 millions de personnes se massent dans des appartements souvent trop petits pour eux, les chevaux de compétition sont logés dans les écuries « 5 étoiles » du Jockey Club local, qui dispose même de sa propre clinique, située en bordure de la piste de Sha Tin. Un hôpital très technologique, qui a été profondément modernisé au début des années 2000 et sur lequel veille le Docteur Christopher Riggs, chirurgien équin. Ce Britannique patient et posé nous fait découvrir le lieu et ses fonctionnalités.

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... si l’un de nos chevaux doit concourir à l’étranger, nous pouvons l’accompagner pour en prendre soin et le soigner si besoin...

Quelle est la mission de votre clinique ?

En tant que service vétérinaire du Hong Kong Jockey Club, notre mission est d’assurer la santé des chevaux de course du club et leur disponibilité pour participer aux compétitions. Nous nous attachons à répondre aux besoins des propriétaires, entraîneurs et jockeys, avec qui nous sommes en contacts réguliers. Et si l’un de nos chevaux doit concourir à l’étranger, nous pouvons l’accompagner pour en prendre soin et le soigner si besoin.

De combien de chevaux vous occupez-vous ?

Nous entraînons quelque 1200 chevaux ici, sans interruption. Et avec les rotations, il y en a environ 1.600 par an. Nous nous occupons aussi de 600 autres chevaux à Hong Kong.

Combien de vétérinaires travaillent ici ?

L’équipe comprend douze vétérinaires. Ils sont spécialisés dans le domaine du sport équestre et proviennent de plusieurs pays : Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande, Afrique du Sud ou encore Australie. C’est donc une équipe internationale et multiculturelle. Les échanges entre nous sont très intéressants.

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Cette clinique a la réputation d’être l’une des plus modernes sur le plan des équipements et de l’infrastructure.
En effet, nous avons beaucoup de chance. La plupart des opérations de routine se déroulent dans les écuries, un environnement confortable et relaxant pour les chevaux. Pour les opérations plus pointues, nous emmenons les chevaux dans la clinique, qui dispose de nombreux appareils de diagnostic, comme un service de radiographie, des ultrasons pour l’examen des tissus mous ou la scintigraphie pour l’analyse fine des os. Il est très important de détecter les fractures au stade primaire. Nous accordons une importance capitale à la prévention des blessures. Nous effectuons aussi beaucoup d’endoscopies pour détecter d’éventuels problèmes, par exemple d’estomac. Nous avons également une unité d’imagerie par résonance magnétique pour l’analyse des membres inférieurs du cheval.

Et si une opération est nécessaire ?

Nous pouvons la pratiquer ici, puisque la clinique dispose d’une très belle salle d’opération richement équipée, avec notamment un service d’anesthésie et une salle de réveil. Concernant les opérations, nous pratiquons surtout l’arthroscopie, pour soigner les blessures dues aux efforts sportifs des chevaux.

Y a-t-il un grand nombre de blessures sur l’année ?

Des blessures, il y en a forcément, puisque les chevaux sont poussés à leur limite lors des entraînements et des courses. Mais nous sommes fiers de constater que le taux de blessures est ici plus faible qu’ailleurs. Car nous effectuons beaucoup de prévention.

Quelles sont les blessures les plus courantes ?

Ce sont surtout celles touchant les articulations, qui sont très exposées. Elles font office d’amortisseurs et absorbent beaucoup d’énergie. On note aussi plusieurs blessures aux tendons. Nous étudions ces blessures de près afin de mieux les prévenir à l’avenir.

Et quels sont les traitements les plus répandus ?

Pour rendre les chevaux plus résistants à l’effort, nous pratiquons des traitements de soutien : nous administrons des vitamines et minéraux, ainsi que des médicaments pour freiner l’usure articulaire. Nous procédons également à des programmes de vaccination stricts et de prévention des blessures.

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Vous pratiquez aussi parfois l’acupuncture, cet art traditionnel chinois...

Un de mes collègues, le docteur Chan est un spécialiste de l’acupuncture. Ce traitement est utilisé de manière très ciblée, en particulier pour certains problèmes de dos. L’efficacité de ce traitement n’est pas scientifiquement prouvée. Certains clients en sont convaincus, d’autres moins. Nous essayons toujours de nous adapter aux besoins et demandes de nos clients.

Planter des aiguilles dans le dos d’un cheval, ça doit le rendre plutôt nerveux, non ?

Personnellement, je ne pratique pas ce traitement. Mais je peux vous dire que les chevaux sont bien plus tolérants qu’on l’imagine. C’est très agréable de les soigner. Si vous les approchez calmement et avec douceur, ce sont des patients très conciliants. Même si c’est vrai que parfois, ils s’agitent un peu, par exemple lors des longs examens de radiographie.

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Parlez-nous de vous et de votre quotidien à la clinique.

Étant à la tête du département, je m’occupe surtout des projets stratégiques. Je ne fais plus autant de travail clinique qu’avant. Ou plus autant que je le voudrais parfois... Mais j’approche quand même les chevaux quotidiennement. Quant à mon équipe, elle est disponible dès 4h30 du matin en cas d’urgence. La tournée des étables commence vers 7h30 et dure environ 2h30. Si nous avons des diagnostics plus ciblés à faire, nous les effectuons avant le lunch. Après le repas, nous effectuons les traitements de routine et autres analyses éventuelles. Et lors des jours de compétition, c’est très chargé, puisque les vétérinaires passent la soirée au champ de course.

Qu’est-ce qui vous passionne le plus dans votre travail ?

Le Hong Kong Jockey Club est en lui-même un lieu passionnant. Car on y rencontre des gens très intéressants dans chacun de ses départements. Et j’apprécie tout particulièrement mon équipe. J’aime voir que mes vétérinaires sont fiers de ce qu’ils font. Bien sûr, je suis également passionné par la recherche qui permet de prévenir et soigner les fractures des chevaux de course. D’énormes progrès ont été réalisés depuis que j’ai obtenu mon diplôme et cela continue. Une autre de mes passions est de contribuer à développer le métier de vétérinaire en Chine.

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On sent que vous adorez les animaux en général, mais pourquoi les chevaux en particulier ?

Ce n’est pas une affaire de famille. Personne chez moi ne montait à cheval. Et personnellement, je ne monte que pour la balade, pas la course. Mais depuis l’enfance, je suis particulièrement intéressé par les grands animaux, comme les vaches et les chevaux. Et aussi par la chirurgie. Dans mon premier job, à Londres, j’ai pratiqué la chirurgie sur les chevaux et cela a suscité mon intérêt pour cet animal. Puis, j’ai travaillé en Australie et, aujourd’hui, je suis ici un homme comblé...

www.hkjc.com
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