13/06/2018 - Portraits

par nathalie marchal

"Peindre les Courses"

Des chevaux de course

Dès la mi-juin, le Domaine de Chantilly accueille, en association avec la marque horlogère Longines, la première exposition consacrée à la peinture des courses hippiques. Une approche originale de ce monde captivant, au cœur de la « Cité du Cheval ».

Longines World’s Best Racehorse

Domaine de Chantilly

Il suffit d’observer le regard émerveillé des spectateurs lors d’une course hippique pour prendre le pouls de cette fascination que le cheval exerce depuis toujours sur l’homme. Et de fait, le pur-sang lancé à plein galop a de quoi captiver. Sa puissance et sa fougue, sa plastique et son élégance forcent l’admiration, tant on le sentirait comme à la fois proche, et cependant sauvage. Et, parlant de courses, il n’y a pas que les amateurs de chevaux, les professionnels et les parieurs qui en soient adeptes : les artistes, et parmi eux des grands peintres de la modernité, ont magistralement capturé cet univers sous leurs pinceaux inspirés, comme en témoigne cette emblématique exposition intitulée Peindre les Courses.

Une passion anglaise

De l’Angleterre du XVIIIème siècle, où les courses sont apparues - et ont connu un engouement très prononcé – à la France de la fin du XIXème, l’exposition s’articule autour de trois artistes majeurs : Georges Stubbs, Théodore Géricault et Edgar Degas. Au travers de pas moins de 80 œuvres (peintures, dessins, sculptures, photographies et films), elle s’intéresse à la façon dont ce sujet a été consacré comme représentation de la modernité. S’ouvrant sur le peintre majeur, et pourtant méconnu en France, qu’est Georges Stubbs (1724 – 1806), le point de départ de ce passionnant parcours lève le voile sur un genre artistique spécifiquement anglais – le Sporting Art.

Longines World’s Best Racehorse

Stubbs George, Portrait d'Assheton, 1er Vicomte Curzon, avec sa jument Maria, Paris, musée du Louvre, (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot

« Stubbs fera de ce thème – les loisirs de plein air, et en particulier les courses -, un sujet noble en peinture », précise Aurore Bayle-Loudet, chargée des collections du musée du Cheval, Domaine de Chantilly, et ayant apporté sa collaboration aux Commissaires de l’exposition, Henri Loyrette, président-directeur honoraire du musée du Louvre, et Christophe Donner, écrivain. Et pour cause, auteur d’une série de dessins anatomiques composée de 24 vues de cheval , l’artiste anglais atteste d’un regard inédit sur l’animal tandis que ses tableaux le représentent aussi bien à l’arrêt et accompagné de son propriétaire ou de son jockey, que pour lui-même, célébrant sa rapidité et ses victoires. Et c’est dans son sillage que de nombreux peintres vont s’intéresser aux scènes de courses hippiques.

« Nous sommes partis du constat que les courses sont devenues un sujet emblématique de la peinture moderne, et ce, à partir de la fin du XVIIIe siècle ». Henri Loyrette, président-directeur honoraire du musée du Louvre, et Christophe Donner, écrivain, Commissaires de l’exposition .

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Longines World’s Best Racehorse

Stubbs George, A.R.A, Finished study for 'The Third Anatomical Table of the Muscles ... of the Horse’, 1756-1758 - Drawing on laid paper, 366 x 505 mm - ©Royal Academy of Arts, London

Loisir aristocratique

Dès le règne de Louis XV, les courses arrivent à leur tour en France, promues par quelques nobles, par ailleurs anglomanes et cavaliers émérites. Le prestige et la vitesse du cheval titillent leur goût du défi, et parallèlement, c’est autour des tout nouveaux hippodromes que cette vélocité devient un objet de convoitise : avec les leçons anglaises du XIXème siècle, les premières courses modernes voient le jour. Et dans ce contexte, Chantilly s’impose dès les années 1830 comme étant capable de rivaliser avec les champs de courses anglais. Question peinture, Théodore Géricault (1791 – 1824) est le protagoniste de ce passage des influences entre l’Angleterre et la France. Formé à Londres dans les années 1820, il en ramène le goût des courses et des loisirs équestres - d’autant qu’il est lui-même cavalier -, ainsi que l’art du paysage.

Une tradition de peinture encore inconnue en France, et qui est majestueusement incarnée dans son oeuvre Le Derby d’Epsom, pierre angulaire de l’exposition - un prêt exceptionnel du musée du Louvre Le peintre y transpose une scène de course d’un contexte antique à un cadre moderne. « Géricault traite vraiment le sujet dans sa veine romantique, avec un ciel très orageux, et des chevaux qui semblent voler », nous détaille Aurore Bayle-Loudet. Voler ? Car tout est là, dans ce mouvement fugace. Saisis dans un « galop volant », les chevaux de course, membres antérieurs et postérieurs tendus à l’horizontale, paraissent en lévitation. Alors qu’en réalité, ce galop est physiquement totalement impossible. En revanche, il permet à l’artiste de peindre la sensation d’un mouvement rapide, saisi dans l’instantané, comme une synthèse entre deux moments distincts de la course de l’animal.

Longines World’s Best Racehorse

Géricault Théodore, Course de chevaux dit Le Derby de 1821 à Epsom, Paris, musée du Louvre, (C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Philippe Fuzeau

UN RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE

C’est ce que deviennent vite les courses dans la France de la seconde moitié du XIXème siècle. Et en cela, elles s’affirment bien évidemment comme un motif prisé des artistes. Parmi eux, soucieux du monde qui l’entoure et passionné par ce sujet artistique, Edgar Degas (1834 – 1917) en fait le sujet de nombreux dessins, sculptures et tableaux. Mais, alors que de nombreux travaux offrent aux artistes, fascinés par la complexité de cette allure, la vision du mouvement décomposé du galop, il choisira, comme d’autres, de se détacher de cette image « scientifique » pour revenir à la convention artistique du « galop volant », demeurant attachée à l’image du cheval lancé à pleine vitesse. Une belle illustration sur les rapports de l’art au réel, et de la manière de s’emparer de celui-ci, comme le laisse à découvrir et savourer cette exposition à ne pas manquer jusqu’au 4 octobre prochain.

Longines World’s Best Racehorse

Edgar Degas (1834-1917) - Le défilé Huile sur toile 1866-68 - 46 x 61 cm - Musée d’Orsay -
© RMN-Grand Palais (musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Longines World’s Best Racehorse

La passion de Longines pour les sports équestres remonte à plus d’un siècle. Comment cette magnifique exposition illustre-t-elle les valeurs qui font partie de son ADN ?

Cette exposition est en phase avec les valeurs de Tradition, d’Elégance et de Performance si chères à Longines.

Pour commencer, Longines place la Tradition au fondement de son innovation pour construire son avenir. Il en va de même pour les artistes représentés au sein cette exposition : Degas – par ailleurs contemporain de Longines - a créé parmi les plus beaux tableaux dans la continuité de ses prédécesseurs Stubbs et Géricault.

Ensuite, le magnifique Domaine de Chantilly dans lequel se tiendra l’exposition, tout comme les courses à plat qui y sont à l’honneur - font écho à l’Elégance, valeur intrinsèque de notre marque.

Quant à la Performance, elle est celle de l’artiste et de l’horloger, comme celle du cheval et de son jockey.

Longines, Chantilly et l’art équestre composent un triangle parfait.

Juan-Carlos Capelli, Vice-Président de Longines, Head of International Marketing

Peindre les Courses,
Stubbs, Géricault, Degas
16 juin – 14 octobre 2018
Domaine de Chantilly
www.domainedechantilly.com

Crédits visuels Peindre les courses

Longines World’s Best Racehorse

Stubbs George - Edgar Degas - Géricault Théodore

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